La mante amante

Les yeux baissés vers le comptoire
dans le charme du soir
et la fumée de ma gitane
se lève lentement
verse moi mon frère
un autre verre
pour soûler mon âme
remplis bien mes veines
de ce venin
j’dois oublier ma femme

elle est la mante amante et dévore mon cœur
l’engloutit doucement dans sa profondeur
je coule tous mes rêves au bout de sa bouche
et je les regarde qui crèvent sur son sourire farouche

je descends dans le vice
par un lent supplice
je ne suis plus qu’une nourriture
pour ses lèvres obscures
un deux trois en avant jusqu’au sang
il n’y a pas d’romance
moi je deviens fou
elle s’en fout
e tout recommence

elle est la mante amante et dévore mon cœur
l’engloutit doucement dans sa profondeur
je coule tous mes rêves
au bout de sa bouche
et je le regarde qui crèvent
sur son sourire farouche

vient le jour
pour me prendre
ce que je dois rendre
vient la nuit
pour me faire
une cachette pour pleurer

elle suce la lymphe
de son triomphe
et crache la cire
elle est comme Cybèle
méchante et belle
on ne peut pas la tenir

elle est la mante amante et dévore mon cœur
l’engloutit doucement dans sa profondeur
je coule tous mes rêves au bout de sa bouche
et je les regarde qui crèvent sur son sourire farouche